L’averse

nous avions rendez vous dans un pub et plus l’heure fatidique arrivait et moins j’étais sure de moi.
je ne sais pas pourquoi, j’avais tellement peur, ce n’était qu’un rendez vous amical
oui mais j’attendais ce moment depuis si longtemps .. c’est peut être cette longue attente qui me faisait monter tout ce stress
qu’est ce que j’allais lui raconter?lui parler de quoi? de moi? j’ai rien a dire, de lui?finalement oui je voulais le découvrir encore un peu plus
si il cause foot, je risque de hurler de rire et de me mettre a siffler we are the champions, il va pas apprécier, c’est sur
et voila, je ris seule, et je suis déjà devant le pub
il y a du monde, et je regrette d’avoir mis ma mini von-dutch. c’est définitif, je hais la foule que ce soit dans mon bled ou ailleurs
je le vois, devant un demi. je m’attendais a le trouver lisant l’équipe
je souris a cette pensée
-salut

voila c’est tout ce que j’ai trouvé comme préambule
mais tout s’enchaîne très vite, on parle de tout, de rien, de lui, de nos jobs
parfois nos pieds se frôlent, mais j’ai conscience que c’est accidentel
il me parle de voissa, de nos connaissances, me parle du flood
il m’amuse, j’aime quand il lève les yeux au ciel, j’aime aussi son sourire
je sais pertinemment qu’il ne faut pas que je soutiens son regard
ça c’est ma faiblesse, quand je plonge dans un regard, je ne peux plus en sortir
on parle photo, et il a l’air de s’y connaître le bougre, tant mieux j’en profite pour retenir certaines petites choses
et voila, il enchaîne,dieu seul sait comment, sur nos conversations, mon caractère
je me sens rougir,et ça loupe pas, il me signale que le rose m’ait monté aux joues
et voila l’erreur ..je souris en relevant la tête et m’immerge totalement dans ses yeux
les bégaiements s’enchaînent, je me dis que j’ai tout foiré
je regarde ma montre , et lui signale qu’il faut que je me rendes a la gare pour ne pas être trop a la bourre
en vérité j’ai encore pas mal de temps, mais il faut que je trouve quelque chose pour calmer cette saleté de cœur qui bat a une vitesse vertigineuse
on sort du pub, les nuages sont gris, très, très gris

– et tu me disais qu’il y avait toujours du soleil ici, que je lui lance en riant le temps de traverser une petit place et la pluie dégringole a gros flot
nous sommes déjà noyés
il me prend la main ‘viens’
on accélère le pas, et il m’entraîne sous un porche
j’ai froid, je pense que j’aurai du enfiler un jeans, que mes bas me protègent de rien, que ma mini est trempée, et que l’idée du petit décolleté c’était vraiment
pas la meilleure du siècle.
dans son bled on prévient pas quand il va pleuvoir? intérieurement j’enrage, mais je ne peux m’empêcher d’apprécier la situation
ha il a l’allure, tout trempé.
je le regarde, on éclate de rire. super rendez vous
il me dit que ça va sûrement se calmer, et je remarque qu’il n’a pas lâché ma main. j’ai envie de lui dire que nous ressemblons a deux gamins
mais je préfère me taire, et savourer
il s’en rend compte aussi sûrement, et je ne sais comment, je me retrouve collée a lui.
il embrasse le coin de mes lèvres, une main sur mes hanches, l’autre dans mes cheveux
il tâtonne, j’hésite, puis nos langues se cherchent, oh pas dans un baiser sauvage, non pas du tout, dans un baiser tendre, naturel
nos mains caressent, nos lèvres se baladent, dans son cou, le mien, sur les joues, dans les cheveux
la pluie continue de verser ses pleurs a grand torrent
une main se perd sous ma jupe,parcours mon boxer
j’ouvre sa ceinture, son pantalon, et je le caresse lentement
je sens son membre raidi, sa respiration s’accentuer
je m’agenouille devant lui et sors son sexe de sa prison de tissu
j’en oublie presque que l’on puisse être surpris par un passant
je le caresse encore un peu, avant de poser le bout de ma langue sur son sexe avec lequel je l’effleure
je frôle son gland, puis je parcours doucement son pénis, je savoure sa douceur et sa virilité a la fois
je m’égare sur son frein, il frissonne
je le prends enfin en bouche, d’abord avec de petits va et viens
et ensuite plus hardiment mes lèvres l’aspirent alors que je joue avec ma langue
il soupire, ses mains sont agrippées a mes cheveux
il contrôle maintenant,la vitesse de ma bouche
je sens mon boxer humide, mais peu importe, je veux juste son plaisir, que le sien. pour moi, je verrais ça plus tard
une de mes mains suit le mouvement de ma bouche, de plus en plus rapidement, tandis que la deuxième caresse ses fesses et ses cuisses au dessus de son pantalon
je ferme les yeux, et m’abandonne totalement
son gland vient parfois buter sur mes lèvres, pour retourner s’enfouir dans ma bouche
ma langue titille, caresse et violente sa queue que je sens palpiter
dans un soubresaut, il éjacule, et son sperme vient claquer sur mon palais, et empli ma bouche
j’avale tout et continue de le lécher encore, comme pour récupérer quelques gouttes d’ambroisie
je me relève, il m’embrasse, avait il déjà goûté sa propre jouissance? je ne sais pas, mais j’ai eu l’impression qu’il appréciait
la pluie s’est calmée, et nous nous rendons a la gare, en discutant de tout, de rien. nous ne faisons aucune allusion a ce qui vient de se passer
je monte dans mon train, il est tard, le wagon est vide
bien…il est temps de penser a moi maintenant
le mp3 sur les oreilles, j’écoute we are the champions et j’éclate de rire…
la solitude au soir dans les trains a du bon parfois