Confusion

elle imagine un corps qui la serre,
des mains qui la soulèvent,
des lèvres qui la caressent.
elle s’endort, seule .
partie au pays de ses rêves,
au pays de la sensualité,
tout lui est acquis;
aucune foi, aucune loi.
elle caresse ces torses offerts,
ces sexes tendus,
ces visages anonymes.
elle danse nue au milieu de la foule,
foule trop pressée pour la voir.
elle danse et frotte son corps sur les passants aveugles.
assise dans le caniveau, le visage tourné vers ces hommes,
hypnotisée par leurs mains, leurs vas et vient,
elle attend de recevoir leur plaisir.
elle rit et repart a la conquête du désir.
elle entend le sang cogner dans ses tempes.
elle s’étend le long d’un ruisseau
ses mains s’égarent sur son sexe au rythme de l’eau.
ses doigts découvrent la douceur et l’humidité,
ses seins durcissent et se dressent .
elle sent les regards tournés vers elle.
sa liqueur coule le long de ses doigts, qu’elle porte a sa bouche,
son gout sucré l’enivre.
elle le sent s’approcher d’elle,
elle ferme les yeux.
elle sent sa bouche venir se coller sur son sexe
les yeux clos, elle s’abandonne, en ecartant largement les cuisses
elle savoure sa langue qui la fouille,
ses doigts qui la pénètrent.
dans un cri, elle se relève…
les mains attachées, elle ne voit rien.
tout est noir, sombre.
elle entend juste des murmures:
‘viens….viens…’
elle part a la recherche des gardiens de sa geole
les mains en avant,menottées les yeux bandés
elle se sent touchée de partout
des dizaines de mains la caressent
elle bascule, se retrouve a 4 pattes
offerte et sans défense.
elle sent leurs souffles sur sa nuque, sur son cou
elle sent leurs membres la pénétrer
sa bouche l’abandonne, donneuse de plaisir a plusieurs sexes
ses reins bouillonnent de plaisir
son cul réclame en accord avec son sexe
ses seins, pétris et léchés sont durs comme la roche
elle s’abandonne en hurlant

elle s’assoit..

trempée.. au milieu de son lit

5hr45…

elle se rendort dans un murmure : combien étaient ils?