une soirée , 2 visions

Je sonne à la porte… c’est elle.

Logique c’est son adresse, mais enfin avec cette fille je m’attends à tout.

Tout a commencé ce matin par une curieuse conversation MSN, elle si anti-conventionnelle d’habitude s’est mise à me parler du temps ! Encore plus fort, elle voulait savoir si j’allais bien… là c’était sûr elle n’était pas dans son état normal. Je me demande si elle ne nous couve pas un petit spleen là.

Son habitude c’est plutôt de zapper les formules de politesse et d’entrer dans le vif du sujet : envoyer à la volée le dernière vidéo qui l’a surprise, fulminer contre le dernier pénible qu’elle a croisé, ou en dernier recours me balancer une insulte bien sentie pour  me faire sentir combien elle est contente de me parler.

Bref la discu continue sur le même ton, et la voilà qui me propose une soirée DVD. Je suis un peu surpris, des années qu’on se connaît et jamais on n’avait parlé de se rencontrer… ma foi pourquoi pas ? (genre je n’y ai jamais songé… hum passons)

Une soirée DVD finalement ça peut être sympa. Vu sa déprime naissante, je peux m’estimer heureux d’avoir échappé à la soirée Scrabble entre son bonsaï et son furet !

Donc j’accepte avant qu’elle ne change d’avis (elle est instable on n’y peut rien faut faire avec). Moi pas trop le temps de réfléchir : se brosser les dents au cas où son furet voudrait m’embrasser, louer les DVD et c’est parti pour quelques heures de route.

Driinng

Wow j’ai encore le doigt sur son bouton (de sonnette oui) que la porte s’ouvre déjà.

Le petit paquet a dû bondir de son canapé !

Faut bien reconnaître que même sur le net elle est très vive… instable, mais vive ! Parler avec elle c’est tout sauf reposant, j’ai toujours l’impression que nous sommes assis sur des flacons de nitroglycérine. Mais depuis le temps, faut croire que j’aime ça.

Manifestement il s’agit bien d’une soirée DVD… vu les 15 grammes de lingerie qui se promènent sur elle, toute sortie dans sa région semi-polaire semble exclue. Ça me va !

C’est à ce moment que je pense à arrêter de la reluquer et à lui tendre le bouquet de fleurs que je viens d’arracher dans son jardin. Ma foi elle a l’air satisfaite (manquerait plus qu’elle n’aime pas ses propres fleurs), et je suis invité à suivre son petit cul dansant jusqu’au salon.

Comme je suis un garçon très très gentil, je m’exécute !

On s’installe, elle nous sert à boire, on grignote 3 conneries (des toasts cacahuètes/maroilles, une spécialité à elle qu’elle dit…) et la discu s’installe naturellement. On se marre comme 2 vieux potes, ce qu’on est finalement. On parle de tout et de rien, elle sait que j’aime les bouquins alors elle me montre tous ceux qu’elle a fini de colorier, c’est impressionnant, je me demande comment j’ai pu oser la traiter de petite idiote.

Elle qui revendique tant son asociabilité, elle est tout miel… un vrai régal. Depuis le temps que je lui disais qu’elle était une fausse méchante, ce qu’elle ne supportait pas d’entendre.

Elle si facilement féroce dans le virtuel se révèle un vrai petit ange.

Un vrai petit ange qui met définitivement un terme au débat sur leur sexe : les 2 seins qui viennent danser sous mes yeux chaque fois qu’elle se penche sur la table basse ne laissent aucun doute sur la question. Rarement vu quelqu’un se pencher autant d’ailleurs, je finis par me demander si elle n’est pas en apesanteur au dessus de la table, quel talent cette fille !

La soirée a bien avancé, comme elle s’endort souvent dès 21H sur son clavier, je lui demande s’il ne serait pas temps de s’occuper des DVD.

Gad me fait parfois sourire mais c’est Foresti qui m’éclate. Je prends malgré tout le DVD de Gad et je m’approche du lecteur.

 » Ah non plutôt Foresti !  » lance-t-elle.

Et hop je change de DVD, l’’affaire est réglée, moi j’ai ce que je voulais et elle, elle a l’impression d’avoir décidé, elle adore ça.

Elle baisse la lumière et vient se lover contre moi dans le canapé, là encore tout naturellement, c’est super agréable. Je fais semblant de me concentrer sur ces sketches que je connais par cœoeur, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à son corps appuyé contre le mien.

Foresti peut bien louer une villa en Corse si c’est son truc, moi c’est le sein que je sens contre mon bras qui me captive, sa cuisse nue collée à ma jambe qui m’électrise.

J’adore ce moment, ce premier contact peau contre peau.

En quelques instants l’ambiance a beaucoup changé. Plus de paroles, plus de rires, juste nos 2 respirations subitement si proches. Le délicieux moment de la première intimité. J’ai tourné la tête vers elle, elle a doucement levé son visage vers moi, et presque sans bouger déjà nos lèvres se frôlaient.

Pour la suite…… tout a déjà été dit (comment je m’en tire moi… je vais prendre un  » sale escroc  » là !)