Ersatz

cher ami

si je prends la plume aujourd’hui c’est pour vous narrer une histoire qui me semble peu banale.
tout a commencé cet après midi de janvier,pour une fois la neige nous avait gâtés, quel plaisir de la fouler, d’y incruster mes empreintes.je ne sais pas pourquoi, mais au moindre flocon,je deviens nostalgique, et bien entendu mes pensées se sont tournées vers vous.
notre première rencontre a la sortie du lycée,les mains enfoncées au fond de mes poches, bravant la tempête, emmitouflée dans mon manteau, le sac siglé us agrippé aux épaules
et vous, votre visage transi de froid sous votre képi, que faisiez vous là, mon bel ami?
l’ai-je su un jour?
mais je m’égare, veuillez m’excuser.
c’est au coin d’une rue piétonne que je fis la rencontre que je vous raconte.
le trottoir était si glissant, et j’étais tellement perdue dans mes souvenirs, que bien entendu, c’est sur les fesses que j’ai atterri dans cette rue réservée aux piétons.
je n’ai réagis qu’au bout de quelques secondes, quand j’ai vue cette main tendue vers moi
‘ »alors mademoiselle?vous faites du bobsleigh? »
je pris cette main et me redressa, un sourire niais au coin des lèvres
je bafouillais un merci..mal a l’aise et sûrement rouge de honte
et j’ai croisé son regard, noir, profond et ce képi… ce képi qui avait hanté mes nuits de jeune femme
j’ai repensé a votre regard si bleu, si brillant lorsque nos lèvres se frôlaient et s’échappaient, pour finalement ne jamais se rejoindre
‘ça va?’
je lui dirais bien oui mais j’ai énormément mal aux fesses, je vais quand même pas osé

‘comme une femme secourue par la main d’un homme séduisant’
je ne sais pourquoi je lui ai répondu de cette façon, mais ça l’a fait rire,un rire fort, viril et j’ai repensé au votre, si sensuel, cristallin

nous avons échangés quelques futilités, puis nous nous sommes donnés nos numéros de portables.
quelques heures plus tard, il m’invitait a boire un café, il venait de finir son service.
vous souvenez vous, mon tendre ami, nos rencontres après votre boulot, nos cocktails qui nous faisaient souffrir le lendemain au réveil,les heures passées a parler de tout et de rien, de vous, de moi moins. je n’aimais déjà pas m’ouvrir a l’époque

mon inconnu et moi avons vite expédie ce café,je l’avoue sans honte.
nous nous sommes retrouvés chez lui, enlacés, nos lèvres soudées
il m’a déshabillé habilement, avec beaucoup de douceur
et je pensais a vos cheveux si blonds, a votre corps dans votre uniforme un peu trop grand

en quelques minutes nous étions sur son lit, nus tous les deux. sa bouche qui parcoure mon corps et vient s’arrêter sur mon sexe, pour le gouter et s’y arrêter longuement, sa langue est agile et me procure un plaisir intense, toutefois je ne peux ouvrir les yeux pour ne pas gâcher cet instant magique.

son visage remonte vers le mien, et nous nous embrassons alors que d’un unique coup de rein, il me pénètre, s’insérant entièrement, mes jambes se placent de chaque cotes de ses reins, et nous partons dans une danse des corps sensuelle et puissante a la fois.
j’éprouve le besoin de le chevaucher a mon tour, je lui offre toute mon énergie, il m’offre ses doigts a lécher, ce qui bien entendu éveille mon désir de le déguster a mon tour
c’est dans ma bouche qu’il est venu, m’inondant la bouche, amer
lorsque  j’ai a nouveau croisé son regard ténébreux, la réalité m’a frappé de plein fouet

ce n’est pas a lui que je faisais l’amour, mais a vous … mon bel amant

je vous envoie mille baisers et attends votre réponse avec impatience

votre amie